Moins de la moitié des entreprises de 50 à 249 salariés (42 %) ont élaboré une politique d’absentéisme. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par Mensura et Indiville au printemps 2024 auprès de 1 355 travailleurs et 511 employeurs en Belgique. Les raisons de ce chiffre ? L’absentéisme est rarement une priorité, l’organisation n’a pas suffisamment de connaissances ou pas le temps, tout simplement. Wilms, une entreprise familiale basée en Campine qui emploie 200 collaborateurs (surnommés les « Maîtres de l’ombre »), montre qu’il est possible de faire les choses différemment.

Une politique d’absentéisme qui reçoit un large soutien

En 2024, Wilms a fait appel à Mensura pour rédiger une politique d’absentéisme sur mesure. « Nous ne sommes pas partis d’un modèle », explique Tina Ermgodts, HR manager chez Wilms. « Mensura a vraiment écouté notre histoire et l’a utilisée comme base du scénario. Une très belle collaboration qui a débouché sur une grande valeur ajoutée. »

Le lancement d’une politique d’absentéisme a été un investissement, mais un investissement qui en valait la peine. Cela a été largement communiqué à tous les « Maîtres de l’ombre », ce qui a permis d’obtenir un large soutien pour diverses initiatives. Prenons l’exemple de l’équipe médico-sociale, qui examine les dossiers d’absences de longue durée tous les six mois. Ou encore de Wilms Fit, un groupe de travail axé sur la santé physique et mentale.

Mensura joue également un rôle important dans la politique de prévention de Wilms, grâce à des formations externes sur des conseils nutritionnels, l’ergonomie, l’identification des signes de burn-out, etc. « Leur formation sur les entretiens d’absentéisme a été une véritable révélation », ajoute Tina. « Je la recommanderais à toute entreprise, PME ou non. »

Des solutions de gestion de l’absentéisme abordables pour les PME

Comment votre PME peut-elle réduire l’absentéisme au sein de votre organisation de manière abordable ? Wilms est heureux de partager quelques conseils :

Conseil n° 1 : investissez dans l’attention portée aux autres

« Le capital humain ne doit jamais être considéré comme un coût, mais comme le capital le plus important de votre organisation », déclare Tina. « C’est pourquoi nous investissons dans une culture d’entreprise qui place l’attention pour autrui au cœur de ses préoccupations. Notre dernière évaluation des risques psychosociaux a montré que les « Maîtres de l’ombre » considèrent Wilms comme un environnement de travail sûr et protecteur, où il ne faut pas avoir peur de faire part de ses préoccupations. Cette attention ne coûte ni argent ni énergie. Au contraire, cela vous procure de l’énergie. »

« Vous êtes souvent le dernier à vous rendre compte que quelque chose ne va pas », explique Dorien Toremans, responsable du personnel chez Wilms. « Grâce à notre culture de communication ouverte, nous connaissons chaque situation personnelle et nous mettons les personnes dans certaines situations - diabète, insomnie, etc. - en relation avec un coach de manière proactive. »

Conseil n° 2 : regardez ce que les gens peuvent (encore) faire

Selon l’enquête de Mensura et Indiville, 22 % des entreprises de 50 à 249 salariés prévoient « habituellement » un travail adapté lors du retour au travail des malades de longue durée. Le conseil de Wilms : ne pensez pas en termes de seuils, mais de possibilités.

« Nous sommes extrêmement fiers de nos mesures de reprise progressive du travail », déclare Tina Beams. « Personne n’aime rester chez soi, malade, dans son fauteuil, mais il faut vraiment réfléchir à des solutions créatives en tant qu’organisation et faciliter le retour au travail. Nous avons déjà écrit tant de belles histoires. Quand un collaborateur reprend progressivement ses heures, en fonction de ce qu’il est capable de faire, et qu’on l’aide ainsi à se renforcer, c’est fantastique de voir combien il s’épanouit à nouveau et peut être heureux au travail. »

Conseil n° 3 : veillez à maintenir le lien

L’enquête montre également que 32 % des entreprises de 50 à 249 salariés ont élaboré une politique de réintégration collective. Wilms montre que les procédures ne sont pas nécessairement coûteuses ou compliquées.

« Lorsque des collaborateurs tombent malades, nous les contactons de manière informelle via WhatsApp au bout de quatre semaines », explique Dorien. « Nous leur demandons comment cela va, nous leur faisons savoir que nous sommes là pour eux et nous les invitons à prendre un verre avec des collègues en dehors du cadre professionnel. Et ils y répondent souvent positivement, car les gens ont besoin de ce contact social. Faites-leur sentir qu’ils font toujours partie de la famille pendant leur absence. »

Conseil n° 4 : vous n’avez pas à tout faire seul

L’enquête montre également que 87 % des entreprises belges ne travaillent pas encore avec un partenaire externe pour lutter contre l’absentéisme ; 55 % n’impliquent pas le service de prévention. C’est là que Tina et Dorien affirment qu’il existe encore de nombreuses possibilités pour les PME.

« Il ne faut pas réinventer l’eau chaude », déclare Tina. « S’il y a une chose que j’ai apprise au cours des 14 dernières années chez Wilms, c’est bien celle-ci : faites-vous accompagner pour que vos collaborateurs restent en bonne santé. Et ce n’est pas forcément coûteux. Votre service de prévention externe propose une offre très intéressante, profitez-en ! »

Prendre soin les uns des autres ne coûte rien

Une PME peut parfaitement lutter contre l’absentéisme de manière efficace et abordable. Cela vaut la peine d’investir dans une politique d’absentéisme, mais il y a tellement d’autres options. Une communication ouverte, réfléchir en fonction des possibilités, créer du lien, exploiter l’expertise externe... Avec les bons partenaires et une approche humaine, vous mettez votre entreprise et vos collaborateurs sur la bonne voie.