Procédures de signalement des maladies
Mensura et Indiville ont mené conjointement une enquête auprès de 1 355 travailleurs et 511 employeurs en Belgique (mai 2024). Il en ressort que les procédures de base concernant le signalement des maladies sont en général clairement établies. Par exemple, 96 % des travailleurs savent à qui s’adresser s’ils tombent malades. 80 % des travailleurs indiquent également que les procédures en matière d’absences sont communiquées de manière claire en interne.
« Le fait que les entreprises s’attaquent déjà à l’absentéisme dans une certaine mesure est bien entendu un élément positif », déclare Bart Teuwen, expert en absentéisme chez Mensura. « Toutefois, il est possible d’améliorer cette approche pour la rendre encore plus proactive. S’il est essentiel de disposer de procédures claires, il faut néanmoins un cadre structurel plus large pour lutter efficacement contre l’absentéisme. »
Les entreprises ayant une politique d’absentéisme mettent notamment souvent l’accent sur l’existence de procédures claires (54 %). Une minorité d’entre elles prête également attention aux différents rôles et responsabilités (35 %), à une vision sur l’absentéisme (31 %) et à la politique de réintégration collective (obligatoire) (24 %). Il existe manifestement encore des possibilités de renforcer la politique et d’obtenir des résultats (plus) durables.
« S’il est essentiel de disposer de procédures claires, il faut néanmoins un cadre structurel plus large pour lutter efficacement contre l’absentéisme. »
Suivre les chiffres de l’absentéisme
Le suivi des chiffres de l’absentéisme reste un point d’attention. Actuellement, 23 % des entreprises surveillent les chiffres de l’absentéisme avec attention. Un peu plus de la moitié (52 %) indiquent qu’elles enregistrent la déclaration de maladie et le certificat médical conformément à la procédure prévue dans le règlement du travail, mais qu’elles ne prennent par ailleurs aucune mesure particulière. Seulement 38 % des entreprises « prennent toujours des mesures ciblées » lorsque les chiffres de l’absentéisme sont élevés. L’absentéisme est et reste encore trop souvent une question essentiellement administrative.
« Une politique d’absentéisme ne peut être fructueuse si elle ne repose pas sur des données chiffrées précises », explique Bart. « Assurer une communication régulière sur l’absentéisme et la réintégration fait également toute la différence. 21 % des entreprises ont une vision sur l’absentéisme, mais celle-ci ne se traduit pas en actions ou n’est pas connue des travailleurs. Par exemple, avez-vous déjà songé à acquérir un logiciel de gestion de l’absentéisme ? Il convertit automatiquement chaque déclaration de maladie en points d’action, y compris des notifications pour toutes les personnes concernées. »
Quels sont les avantages d’une politique d’absentéisme proactive ?
Les entreprises ayant une politique d’absentéisme plutôt réactive partent d’une bonne base : des procédures claires. Cependant, elles ne saisissent pas encore toutes les occasions de s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’absentéisme et d’identifier ainsi à un stade précoce des problèmes tels que le stress et la surcharge de travail. Pas moins de 47 % des entreprises interrogées admettent ne pas être en mesure d’évaluer les risques psychosociaux des collaborateurs. Un point d’attention important – car source d’arrêts de travail – qu’une politique d’absentéisme proactive peut résoudre.
« Une politique d’absentéisme proactive offre d’énormes avantages », explique Bart. « Les travailleurs y bénéficient d’un soutien adéquat pour leur rétablissement et leur réintégration, ce qui réduit considérablement les risques de rechute. Une communication claire joue un rôle essentiel : les collaborateurs doivent non seulement savoir comment signaler une maladie, mais aussi quelles sont les étapes à suivre. En outre, une politique bien intégrée, y compris votre politique de réintégration collective, contribue à renforcer votre organisation sur le plan juridique et pratique. »
Passer d’une approche réactive à une approche proactive : 3 conseils pour bien démarrer
- Identifiez les risques psychosociaux dans votre organisation : charge de travail, stress, conflits… Vous pourrez ainsi identifier rapidement les zones à risque et prendre des mesures de prévention ciblées.
- Parlez ouvertement de l’absentéisme : organisez régulièrement des entretiens d’absentéisme entre managers et collaborateurs, et partagez activement votre vision de l’absentéisme à tous les niveaux de votre entreprise (intranet, campagne ludique, guide de l’absentéisme pour les nouveaux arrivants, etc.).
- Proposez un travail adapté en cas de réintégration : Organisez un accompagnement personnalisé et offrez des possibilités de travail adapté aux collaborateurs qui reviennent au travail après une maladie. Cela augmente les chances d’un retour réussi.
Ensemble vers une politique d’absentéisme positive et durable
Un peu plus de la moitié des entreprises (55 %) collaborent avec leur service de prévention pour lutter contre l’absentéisme. C’est un bon début, car avec un partenaire comme Mensura, vous bénéficiez de toute l’expertise et de l’expérience dont vous avez besoin pour évoluer vers une politique d’absentéisme positive et durable.
Ensemble, nous analysons votre situation actuelle, identifions les axes d’amélioration et formulons des points d’action concrets et accessibles. De cette manière, nous vous aidons sur la voie d’une employabilité durable et d’un environnement de travail sain avec une attention maximale portée au bien-être des travailleurs.